Pot au feu de cochon, version Olif et Sadou !!! (je me réserve quand même les droits !)
Préparation : une bonne heure, cuisson : deux à trois heures.
Matériel : 1 bonne marmite + 1 petite, 2 poêles, 1 saladier, 1 fouet, 1 entonnoir, 1 petite louche.
Matière : 1 carotte, 1 oignon, 1 poireau, 2 panais, 4 topinambours, 8 à 12 héliantis, 2 navets blancs, 1 bouquet garni, 1 bouteille de bon vin blanc un peu sec (genre une cuvée ugni et colombard !!),1 andouille, 200g de petit salé, 1 pied de cochon, 100g de lard gras, 1 choux frisé, 4 gousses d'ail, herbes fraîches (ou congelées, on est en hiver) : persil plat, coriandre, basilic, sauge... bref, ce que vous aimez), 150g de chair à saucisse, sel, poivre, curcuma, coriandre, 1 toute petite pincée de canelle et pareil de gingembre, une crépîne.
Pour le boudin : Alors, là, l'heure est grave. Faire son propre boudin n'est pas compliqué, pour peu que votre boucher soit coopératif (c'est à dire que soit ça fait plusieurs générations que vous lui lacher un max de thunes chaque semaine, soit c'est votre cousin, soit votre femme ou votre mec lui plaît énormément.) 2 oignons, 100g de poîtrine fraiche, 25 cl de sang de porc, 20cl de crême liquide, 1 pincée de piment, 1 pincée de gingembre, 2 ou 3 boyaux.
On y va :
1 - On s'occupe de la base : oignons, légumes (carottes, poireau, légumes racines) sont lavés, épluchés. Dans la marmite remplie d'eau froide, on plonge tout cela avec le vin blanc, le bouquet garni, le petit salé, l'andouille, le lard gras et le pied de cochon. On porte à ébullition, on écume et pan ! on réduit. Le premier qui fait bouillir après cela, j'arrive et j'le tanne !
2 - Pendant que ça bloubloute gentillement, on attaque le boudin. On émince les oignons en petite brunoise, on coupe la poitrine en tous petits dés, on les fait fondre tout doucement dans une poêle. On couvre et on laisse confire un petit 20mn. On pose le verre qu'on s'était servi, et dans un saladier, on mélange sang, crême, le compotage poitrine/oignon, sel, poivre et épices.
3 - Maintenant, on appelle les renforts! Parce que l'opération demande du jus de mains, de l'attention sans soufre, de la jubilation maîtrisée !!! Une fois que tout est réuni, on prend les boyaux, on les noue à une extrémité, et on souffle dedans. Avec l'entonnoir, on verse ce qui était dans le saladier et ne sera plus. On renoue (profitez, pour faire de même avec la bouteille débouchée). Si vous préférez, utilisez de la ficelle pour nouer le deuxième bout.
4 - Ola, attaquons le chou ! On vire les plus grosses feuilles, on découpe le trognon, et on le met blanchir 8mn. On l'essore en pressant bien, A côté, on hache et mélange ail, épices, et herbes. On retire du bouillon qui froufroute le pied et le lard gras. On les taille (après avoir enlevé les os du pied) et on l'ajoute au reste avec la chair à saucisse. On met tout cela dans le chou (une grosse pomme à la place du coeur, le reste entre les feuilles). On le serre bien et on l'enroule dans la crépîne. Et bing, dans une poêle chaude, on le fait rissoler quelques instants, puis on le remet dans le bouillon avec le boudin. On laisse cuire tout doux, tout doux encore 30 mn. Et voilà !! Ca calme, ça tue, ça invite tout le quartier, ça investit méchamment la cave et on met la table.
le plus : si vous n'osez pas faire le boudin, demandez à votre boucher d'en préparer des petits, juste pour vous.
le plus important : je sais, elle est longue cette recette. Aussi, on commence dès la préparation avec le chenin minéral de Bénédicte de Rycke (olif, j'suis sur qu'il va aimer !). Il y a là de la vraie pierre à fusil. Pas le truc mauvais où on dit : "vous sentez pas ce petit goût de pierre à fusil ?!? Non, non avec bénédicte, c'est vraiment bon. Une, deux bouteilles, faut voir le nombre d'assistants. A table, on peut rester au blanc avec un côtes d'heux, vdp côtes de gascogne du domaine chiroulet, mais avant 2004, après ça vire techno. Sinon, on montre qu'on est pas là pour rien et l'on attaque le C de camplong, cuvée prestige d'une toute petite coopérative en corbières, les vignerons de camplong (sadou, faut que tu goûtes ça !!). Mais là , j' réponds plus de rien !